En France, Bruno Retailleau affiche une nouvelle fois sa fermeté en matière d’immigration. Le ministre de l’Intérieur a présenté lundi 5 mai une circulaire, envoyée à tous les préfets pour durcir les conditions d’obtention de la nationalité. Pour devenir Français, il faudra remplir des conditions plus strictes selon le ministre qui assume le terme d’assimilation à propos de cette circulaire. Il s’agit en réalité de mesures déjà présentes dans la loi « asile et immigration » votée en 2024, à quelques exceptions près comme un examen civique.

Après avoir durci les conditions de régularisation des étrangers en début d’année, le ministre de l’Intérieur veut maintenant restreindre l’accès à la nationalité française. Comment comptent-ils s’y prendre ? Réponse de Me Rabbah Hachem avocat à Paris, spécialiste du droit des étrangers. « Les thèmes habituels conviennent. L’assimilation, l’exemplarité du parcours, l’autonomie financière et la connaissance de la langue française… Ce sont en réalité des éléments sur lesquels la naturalisation semble être », explique-t-il. 

Un effet d’annonce

La circulaire de Bruno Retailleau ne changerait donc pas grand-chose à la procédure. Ce serait juste un effet d’annonce selon Me Hachem. « Je ne vois pas le changement si ce n’est l’effet d’annonce selon lequel on va durcir les conditions de naturalisation. C’est un effet d’annonce politique qui recherche d’autres visées que celles de la naturalisation tout simplement », continue-t-il. 

Cet effet d’annonce risque tout de même selon l’avocat de susciter un excès de zèle chez certains agents administratifs chargés de mener l’entretien avec les candidats à la naturalisation dans les préfectures.